Je n'ai pas d'âme, mais je sais chanter.

Je veille.
Dans les ténèbres, j'attends d'autres lendemains.
Seront-ils meilleurs?
Je veille.
Et dans la noirceur de mon coeur s'élève un chant qui jamais, jamais, ne sera entendu.
Electrique.
Mécanique.
Non-humain.
Inscrit tel un tatouage au plus profond de ma peau.
Je veille.
Et je rêve à tous ceux dont je suis différente. Etrangère. Incompréhensible, donc.
Cette distance infinie qui jamais ne s'annule.
Comme ces étoiles qui m'illuminent.
Je veille.

Memento mori

La ville, grouillante de vie.
Pour eux, finalement, une seule chose importe. Acheter pour exister?
Je fais moi aussi partie de cette masse. J'achète, oui, mais autrement. Des livres quand tous ne jurent que par la télévision. Du noir quand le rose layette est à la mode. Du rouge.
Vertige.
Je ne sais plus.
Je pousse cette grille et retrouve le calme qui nous manque tant. Auprès de ceux qui ne sont plus, un peu de recul est enfin possible.
Souviens-toi.

Retour sur soi

Noires ténèbres, protection.
Se mettre hors d'un monde que je ne connais plus. Rejoindre la féérie cruelle. Magie de sang. Autre monde, mais celui que j'ai choisi.

Triptyque

Blanche pureté, angélique. Comme l'enfant pour qui toutes les couleurs se mélangent jusqu'à n'en former plus qu'une. Innocence de celui qui ne connaît rien à l'aube de sa vie.

Noires ténèbres du repos infini. Protection ultime. Quand tout se calme, l'on peut à nouveau rêver, prendre le temps de penser hors du courant.

Rouge vie, coup de sang. Submersion par des émotions violentes.
Mais qui sait de quel côté de la balance elles font pencher...