Le chat du Cheshire est bien loin. Ne reste que son sourire sur la toile sombre et il éclaire si faiblement. Les yeux brûlent de non-larmes. Faim, sans faim. Les intestins gyrent et vriblent, tels de slictueux toves. Quelle maladie est-ce là? Ai-je avalé un trou noir? Une gorgée d'alcool brûle et dissout, décontamine le ventre empli de cauchemars. Mais ils ne font qu'un avec la faim, et la tension électrique qui tend et éloigne le repos.
Nier, fuir, mais le vide poursuit tel un chien trop fidèle. Il dévore la volonté, fige les muscles quand tant est à faire. "J'ai faim!", hurlai-je. De tout, de rien, d'autres possibles à jamais hors d'atteinte. De questions à répondre.
Et des doux rêves chauds d'un présent assouvi.
Rêver...
Dormir, peut-être?
"Plus jamais!", crie le corbeau sur le buste. "Tu ne dormiras jamais plus!"